En savoir plus sur l’ARN messager

Publié le : 17 février 20224 mins de lecture

Pour produire des protéines, notre organisme utilise naturellement l’ARN, un type d’acide nucléique « cousin » de l’ADN qui agit comme un intermédiaire capable d’exprimer les informations présentes dans notre code génétique. En termes simples, l’ARN contribue au processus de transcription et de traduction de nos caractéristiques génétiques (qui sont toujours contenues dans l’ADN).

Ces trois types ont chacun une fonction spécifique !

On distingue 3 types d’ARN à savoir :

  • L’ARNr (ARN ribosomal) : il forme les ribosomes qui lient les acides aminés en protéines ;
  • L’ARNt (ARN transporteur) : il transporte les acides aminés à l’intérieur de la cellule jusqu’au site de synthèse des protéines ;
  • L’ARNm (ARN messager) : il transmet le message génétique aux ribosomes, indiquant quels acides aminés et quelle séquence doivent constituer les protéines.

Les vaccins de Pfizer et Moderna utilisent l’ARN messager pour imiter la protéine spike, spécifique du virus Sars-CoV-2 -causant le covid-19-, qui l’aide à envahir les cellules humaines. Cette « copie » n’est toutefois pas aussi nocive que le virus, mais elle suffit à déclencher une réponse des cellules du système immunitaire, ce qui crée une défense robuste dans l’organisme.

Le développement de la science de l’ARN messager !

Jusqu’au début du siècle, la science n’était pas assez avancée pour réaliser que l’ARN messager produit une protéine spécifique lorsqu’il est placé à l’intérieur d’un organisme vivant. En effet, la molécule contenant les instructions pour la production de la protéine était sensible et facilement détruite.

À partir de 2005, la recherche scientifique a commencé à faire connaître des techniques permettant de rendre cette structure plus stable, par exemple en l’insérant dans de petites particules de graisse.

Malgré cela, en raison de leur fragilité, les molécules d’ARNm se désintègrent rapidement lorsqu’elles sont exposées à la température ambiante. Elles doivent donc être stockées à basse température, ce qui constitue le principal défi pour les pays qui ont approuvé ces vaccins.

Un travail commun du système immunitaire !

Lorsque la séquence génétique [contenue dans le vaccin] pénètre dans la cellule, elle induit la formation d’une protéine identique à celle du coronavirus. Le système immunitaire reconnaît cette protéine et produit des cellules de défense ou des anticorps qui protègent l’organisme contre l’infection proprement dite.

Une explication plus détaillée est qu’après l’injection, l’ARNm du vaccin, ou le message qu’il porte, est éventuellement détruit par la cellule, mais l’organisme aura déjà produit de nombreux fragments des protéines de pointe (celles qui sont identiques au coronavirus), qui peuvent être pris en charge par un type de cellule immunitaire (appelée cellule présentatrice d’antigène) dont la fonction est de présenter la cellule « étrangère » à une cellule T.

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